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07/10/2010

Le plan des déchets départemental : ce qui ne va pas

incinerateur.jpgL'enquête publique sur le plan des déchets sera clôturée demain 8 octobre. Ce plan engage l'avenir du département des Alpes-Maritimeq et de sa population pour les 20 ans qui viennent. Voici les remarques que Jean-Raymond VINCIGUERRA, spécialiste du Groupe sur ce dossier, soulève auprès du commissaire enquêteur : DireJRV-PEDMA-06.pdf

26/07/2010

Brûler ou ne pas brûler ? Telle est la question...

Il y a deux manières de traiter les déchets, la plus simple : les détruire, là un incinérateur s’impose. Ou alors considérer que les déchets constituent un gisement de matières premières qui, utilisées dans les processus de production, épargneront les ressources naturelles, c’est ce qu’il est convenu d’appeler une gestion durable.
La loi impose au moins de trier et de recycler autant que possible les emballages ménagers ; il existe maintenant nombre de collectivités pour lesquelles cette collecte sélective débouche au moins sur un bilan financier neutre voire bénéficiaire ; ces collectivités refusent de traiter avec les repreneurs institutionnels et préfèrent passer des marchés directs avec les recycleurs, matière par matière. Les collectivités des Alpes-Maritimes feraient bien de s’en inspirer, les coûts seraient alors bien inférieurs à ceux complaisamment affichés aujourd’hui.
D’autre part 40% de la poubelle sont constitués de déchets putrescibles qu’il n’est plus possible de mettre en décharge (en vertu du nouveau plan des déchets et de la loi Grenelle) et qu’il est absurde de brûler (brûler des matières composées de près de 80% d’eau est incongru), les Centres de Valorisation Organique traitent ces déchets de manière spécifique dans bien des villes d’Europe, pourquoi pas chez nous ?
La loi (Grenelle) dispose que cette valorisation organique doit prendre place avant l’incinération.
Pour le reste de la poubelle, brûler ou pas ? Encore une fois de nombreux exemples existent de communes ou de régions qui ont opté pour une démarche "Objectif Zéro Déchets" qui consiste, tout en réduisant la collecte, à mettre à disposition de la population les équipements propres à collecter les déchets non fermentescibles : verre, cartons, métaux... ; qu’il s’agisse de colonnes d’apport volontaire, de bennes à encombrants ou de déchetteries-recyclerie ; ces filières, bien gérées, n’ont un pas coût supérieur à celui de l’incinération (l’exemple du verre est parlant). Une telle méthode conduit à n’avoir à stocker (mettre en décharge) que 25 à 30% des tonnages constatés au début de la démarche, ces déchets stockés étant stables et non putrescibles.
Un incinérateur "restitue" 30% du tonnage entrant sous forme de mâchefers, produit instable, considéré comme nullement inerte par les règlements et la jurisprudence. Vaut-il mieux stocker 30% de matières inertes et non putrescibles ou 30% de mâchefers instables chimiquement ?
Enfin le coût de l’incinération ne peut pas être envisagé sous le seul angle du coût immédiat, les matières premières détruites ne sont pas prises en compte dans le coût de fonctionnement du four et il y a aussi un coût projeté dans l’avenir ; un incinérateur produit des Gaz à Effet de Serre, des cendres, des mâchefers, en outre, quelle que soit la norme, son respect n’implique pas l’absence de rejets toxiques et encore moins leur innocuité : les dioxines et furanes ne sont pas bio dégradables, ces polluants s’accumulent et se concentrent, de sorte que l’avenir nous réserve des obligations de dépollution autrement plus coûteuses (et à la charge de la collectivité) que le simple coût de fonctionnement quotidien d’un four d’incinération. Faut-il aussi évoquer le coût sanitaire, à propos duquel un collectif de médecins et de scientifiques redoute la réédition d'un scandale comme celui de l’amiante ?

23/07/2010

Incinération : une autre solution existe

logo_recyclage.jpgTous ceux qui sont contre le projet d'incinérateur des Roumiguières  se sont exprimés.
Maintenant il reste à faire des propositions, car une autre solution existe.
Tout d’abord un constat : 85% de la production  de déchets sont recyclables et constituent un gisement de matières premières, si le recyclage ne s’approche pas actuellement de ce niveau c’est dû à un problème de collecte qui mélange trop les différents types de déchets et, dans une moindre mesure, à un problème de tri, les déchèteries ne sont pas encore au bon niveau de maîtrise.
La quantité de déchets produits par la population du SIVADES est de 971Kg par an et par habitant, c’est plus du double de la moyenne nationale. Cela prouve que c’est bien à ce niveau qu’il y a un dysfonctionnement et qu’il faut faire porter l’effort.
La fréquentation touristique n’explique que pour une faible part cette production catastrophique, l’explication principale est à trouver dans les mauvaises habitudes de collecte.
En effet, bien des déchets recyclables sont perdus pour avoir été mélangés à la poubelle classique des ménages alors que leur destination devait être la poubelle de tri, l’apport en colonne ou en déchetterie.
Il faut mettre à disposition des moyens nécessaires aujourd'hui absents, afin d'aboutir à une réduction de la collecte (bacs réservés aux commerçants de centre ville, gratuité de la déchetterie pour les artisans sur constat d'un tri préalable, multiplication des colonnes d'apport volontaire avec parking...) c'est le chantier principal à mettre en œuvre, tout le monde y gagnera.
Un site de valorisation organique s’impose pour apporter un traitement spécifique aux déchets fermentescibles
Un site de stockage des déchets ultimes est obligatoire même si l’on dispose d’un incinérateur (il restera toujours des résidus d’incinération et des imbrûlables). Donc on ne peut pas ignorer la nécessité d'un site de stockage de déchets non dangereux et non fermentescibles.
Dans toutes les collectivités où ce type de politique a été mise en œuvre, une réduction significative du tonnage de déchets ultimes a été atteinte, le stockage (mise en décharge) des déchets ultimes a été ramené à moins de 25% du tonnage initial et l’on a pu renoncer à l’incinération.
Cette organisation globale du traitement n'implique aucun équipement au delà de ceux prévus ou incontournables (CVO et Site de stockage), elle suppose un peu plus de rigueur en matière de collecte et fait l'économie d'un incinérateur.

29/10/2009

360 000 000 €, c'est cher payé pour la précarité électrique des Alpes-Maritimes

 

 

jr.jpgRapport N° 2 : CONTRAT D'OBJECTIFS POUR UNE SÉCURISATION DE L'ALIMENTATION ÉLECTRIQUE DE L'EST

 DE LA RÉGION PROVENCE ALPES CÔTE-D'AZUR

 

Ce rapport traite de la sécurisation électrique des Alpes-Maritimes. Un très court historique s’impose : après un conflit assez long, un débat public avait permis de déboucher sur une proposition acceptée de quasiment tous les acteurs : la mise en place d’une ligne à très haute tension (THT) à 400Kv donnée pour une "puissance maximale admissible" de 1.800 MW, ce qui aurait permis de satisfaire la demande en périodes de pointe : 1.200 MW en été, vers 13 h, et 1.400 MW en hiver, vers 19 h.

 

carte_filet_de_securite_225_site_internet_Medium_-2-efb02.jpg

Aujourd’hui, vous nous proposés une ligne partiellement souterraine  de 225 Kv, de Boutre à Trans, qui supportera qu'une puissance maximale admissible d'au plus 400 MW.

 

En cas de rupture totale entre Trans et Carros, de la ligne majeure à 2 x 400 Kv existante (Tavel, Réaltor, Néoules, Trans, Carros), la "sécurisation" apportée par la nouvelle ligne, cumulée avec la 225Kv aujourd’hui existante (Ste Tulle, Lingostière, Camporossi) ne permettra pas la mise en sécurité du département.

 

 

Au mieux l’alimentation en électricité du département pourrait atteindre 800MW. Il manquera 400MW en heure de point en été et 600MW en heure de pointe en hiver, dans l’état actuel des besoins de notre département. Il est possible de d’y ajouter les appoints de la production hydraulique à Sainte Croix et à Breil sur Roya, mais à condition que ces ressources hydrauliques soient au meilleur de leurs capacités, ce qui n’est pas certain.

 Dans le meilleur des cas, on n’atteindra jamais 1000MW, c’est déjà insuffisant en été, c’est catastrophique en hiver. La situation reste extrêmement précaire.

 

Alors peut-on compter sur des productions décentralisées ? Un seul exemple : une installation photovoltaïque comme celle du Smed produira, au mieux 350 KW. Il faudrait exactement 1.143 installations comme celle du SMED pour combler un manque de 400MW, et cela imposerait de couvrir de panneaux solaires une surface de l’ordre de 330 Ha…

Compléments info-interv JRV-rapport n°2.pdf 

 

Par ailleurs le coût de construction de la ligne THT à 400Kv était estimé à 180.000.000 € ; le coût de la future ligne à 225Kv, partiellement enterrée, est estimé à 360.000.000 €. Juste deux fois plus. C’est cher payé  la précarité.

 

RTE doit sécuriser notre département comme n'importe quel autre en France par deux lignes à 400Kv, c'est une nécessité qui fait office de norme minimum en Europe..

 

 carte_400kv[1].pdf

 

Vote du groupe : Abstension, Vote Jean-Raymond Vinciguerra : Contre